Une arrivée heureuse. Et leur dernière fille. Oui, la grande famille des Van Hecke s'agrandissait, pour terminer en beauté. C'était une fille. Tout c'était très bien passé, heureusement pour eux. Ils appelèrent cet enfant Lisbeth Bree. « Maman, il est où papa ? » Elle avait grandit. Lisbeth était une petite fille très tranquille, et aimante. Elle était en bonne santé, mais souffrait d'un manque important d'affection. Son père, également celui de son grand-frère et de sa grande-soeur, avait décidé de quitter sa femme pour une jeunette. Il avait quitté la maison, comme ça, du jour au lendemain. La petite fille posait sans cesse des questions, sur son père. Son père, qui, finalement, elle ne reverra jamais, parti à l'étranger. Lisbeth a 5 ans actuellement. Elle aime la musique, chanter et par dessus tout, colorier. Elle fait le bonheur de sa mère, de son frère et de sa soeur. C'était une enfant intelligente qui aimait apprendre, et par dessus tout se promener dans les rues de Sydney, là où ils avaient toujours habité depuis sa naissance.

Une enfance, plus qu'heureuse. Malgré qu'elle avait huit et neuf ans d'écart avec son frère et sa soeur, ils s'aimaient plus que tout. Leur relation était superbe et ils faisaient beaucoup de choses ensembles. Tout présageait une vie heureuse pour la petite fille, et sa famille. Leur père n'avait jamais donné signe de vie, et ils le vivaient tous très mal. Longtemps, elle s'est demandée si sa mère allait se remarier. Cette dernière souffrait beaucoup, et ses enfants s'inquiétaient pour sa santé mentale. Mais elle était forte, et su supporter le divorce difficile avec son ex-mari. Un deuxième père ne l'aurait pas dérangé, au contraire : elle aurait voulu ressentir l'amour d'un père. Mais ce n'était jamais arrivé, et ça n'arrivera sans doute jamais. C'est trop tard. Elle n'attendait plus rien d'un homme, puis, le temps passe. Mais rien ne change.

« Ne me quittes pas, je t'en supplie. » Puis vint le pire. L'inattendu pour cette petite famille. Lisbeth, seule à la maison avec sa soeur, jouait dans sa chambre. Elle avait huit ans, à l'époque. Rien ne semblait déranger. Puis elle entendit un immense bruit. Du verre, tombé par terre. C'était sa soeur, qu'elle trouva allongée par terre, inconsciente. Elle se mit à hurler, comme pas possible, alertant ainsi les voisins qui accoururent et qui appelèrent les secours. Elle était morte. Fini. Plus de grande-soeur. Son frère et sa mère arrivèrent peu de temps après, alertés par l'appel des voisins. C'était trop tard. On détecta plus tard qu'elle avait un cancer du cerveau et de la moelle épinière, en phase terminale. Elle s'était plaintes de nombreuses fois de douleurs, mais personne n'avait fait attention. C'est peu de temps après que son frère s'en alla de la maison, sans rien dire. Un sentiment d'abandon naquit en elle, et elle lui en voulait. Terriblement. Il laissait sa soeur et sa mère, seules, dans une immense maison. Abandonnées.

Tout commença alors. Les crises d'angoisses, l'impossibilité de se rendre seule dans des endroits dangereux où tout peu arriver. L'isolement. Rien ne l'a préparait à ça. Sa mère, psychiatre, lui filait sans cesse des médicaments, se demandant ce qu'avait sa fille. Elle se décida enfin de se jouer psychologue pour sa fille. Jamais elle n'aurais pensé qu'elle aurait développé une telle peur de mourir suite au décès de sa grande-soeur. Lisbeth grandissait, allait à l'école comme tout le monde, mais se sentait incroyablement seule. Aimant particulièrement le dessin et la peinture, elle se dirigea très vite vers cette orientation pour plus tard. L'argent de la famille Van Hecke lui permis de partir à dix-neuf ans de la maison pour aller étudier l'art à Brisbane. Elle ignore comme dompter sa peur, et surtout, comment vivre normalement. Sa première année ici fut difficile.