« Celui qui sème l’injustice moissonne le malheur. »
FLASH BACK 7 ans plus tôt.
28 avril 2007. 02h44- Khal ? Tu es prêt ?Le jeune homme hocha la tête.
- N’oublie pas ce qu’on a dit. En cas de pépin, on se barre en courant et on se retourne pas d’accord ? Khalis hocha de nouveau la tête. Il n’y avait pas de raison que ça se passe mal. Le plan était prévu depuis des mois déjà et rien n’empêcherait les deux compères d’éliminer celui qui leur pourrissait la vie depuis plusieurs années.
Les deux jeunes hommes se dirigeaient rapidement vers une maison à moins d’un kilomètre du centre ville de Denver. Ils savaient précisément ce qu’ils avaient à faire. Tout était prévu. Dans quelques dizaines de minutes, Dylan Haynes serait éliminé du monde des vivants.
Khalis devait guetter à la porte et prévenir son ami dès qu’une tierce personne apparaissait dans son champ de vision, après avoir aidé ce dernier à attacher la victime. Rien de bien compliqué en apparences.
Les deux jeunes hommes se dirigèrent directement et silencieusement à l’étage de la maison, après avoir ouvert la porte à l’aide de multiples outils. Khalis avait dans les mains deux morceaux de cordage. De quoi attacher leur victime solidement à son lit. James bloqua les bras de l’endormi tout en s’asseyant sur son bassin pour qu’il ne puisse plus bouger. Khalis lui enfourna une paire de chaussette dans la bouche et attacha les membres supérieurs de Dylan au barreau du lit avant de bloquer les jambes du futur mort. Il laissa James les attacher avant de partir surveiller les alentours.
28 avril 2007. 03h15Combien il y avait-il de chances pour qu’un membre de la famille de Dylan arrive au même moment ? Une sur un million. Khalis roula des yeux avant de courir à la chambre. James avait terminé le travail. Au poignard. Le sang dégoulinait sur les draps et par terre. Il avait encore l’arme dans les mains et souriait de fierté. Les deux étaient soulagés. Mort. Dylan Haynes était enfin mort.
- James il y a du monde ! Grouille on peut..La sonnette de la porte d’entrée retentit. Khalis regarda James. Ce dernier secoua la tête de droite à gauche avant de pousser un cri de douleur et de s’effondrer au sol. La porte du rez de chaussé s’ouvrit et claqua sur le mur. Quelqu’un s’approchait et rapidement. Khalis se précipita sur James pour l’aider avant de s’apercevoir qu’il s’était enfoncé le poignard dans le flan gauche.
- Un de nous deux doit porter le chapeau Khal.. Et ça ne sera pas moi..20 mai 2007. 13h04- Monsieur Khalis Adriel Milovan, vous êtes condamnés à 15 ans de prison pour le meurtre prémédité de Dylan Haynes et pour blessures volontaires portées à James Miller. Vous purgerez votre peine à la prison de Denver. FIN DU FLASH BACK
J’ai passé 6 ans de ma vie dans cette fichue prison. 6 ans. La justice a mit 6 longues années à découvrir que je n’étais pas le meurtrier de Dylan. Et même si j’étais complice, je ne méritais pas autant de temps passé enfermé.
Après ma sortie de prison, il y a tout juste un an, je suis parti en Australie. A Brisbane plus précisément. Là où personne ne pourrait connaître mon passé. J’ai fait les gros titres pendant des semaines. Mais le « tueur du Colorado » est désormais bel et bien parti. Je ne suis jamais revenu à Denver depuis ma sortie. Je ne veux pas y retourner. Je ne supporterais pas le regard de ces gens qui me croient encore coupable.
Mais oui, j’ai EU des amis. Je n’en ai plus. Je n’en veux plus. Je n’ai confiance en personne et je refuse de faire confiance à qui que ce soit. C’est ça ma peur. Certain ont peur des serpents, des araignées ou du vide. Moi j’ai peur de faire confiance. James m’a trahi et ce sont les autres qui en payent les conséquences. Je ne sais même pas ce qu’il est devenu. J’espère juste qu’il pourrit en prison à l’heure qu’il est.
La vie, ce n’est pas rose. Tout le monde le sait. Je ne dirais pas que je le sais mieux que tout le monde, j’ai encore beaucoup à apprendre. Mais j’ai perdu 6 ans de ma vie pour quelque chose que je n’ai pas fait. Alors ne vous étonnez pas si on vous dit que je ne crois pas en la justice ni en la moindre personne.